Petits déboires skiistiques Etant donné qu’il y a
Petits déboires skiistiques
Etant donné qu’il y a de la neige en altitude et que la météo annonce grand beau, quoi de mieux qu’une belle balade à ski pour se changer les idées. Etant donné qu’un de mes potes fait la traversée des Alpes Maritimes italiennes à ski, je décide d’aller faire un sommet sur lequel il est susceptible de passer. Ca peut être sympa de se croiser comme ça, en montagne…
Bon donc je me lève à 5h (c’est marrant de voir comme c’est facile de se lever à 5h pour aller en montagne alors que se lever à 8h pour aller au bureau est un cauchemar !) et monte dans ma voiture, direction le fameux sommet. Certes la balade est un peu longue mais je me sens en forme et au pire je n’arrive pas en haut, où est le problème ? Arrivée au parking, je gare la voiture, chausse les skis, et, à mon rythme, arrive au sommet ! C’est magique ! Bon d’accord, il y a un groupe du CAF de Nice qui sait tout sur tout mais ils ont la bonne idée de ne pas s’attarder trop longtemps en haut ! On se retrouve donc à quatre et on se met à discuter. Les sommets enneigés, le soleil et la température agréable tendent à pousser les gens à être heureux donc chaleureux. Bref, tout ça pour dire que je reste au sommet un peu histoire de voir si les deux loulous vont ou pas passer par là. Mais c’est bien beau d’attendre, les fesses dans la neige, mais mon sens de l’amitié à des limites ! Sur le point de perdre la partie gauche de mon postérieur par congélation et ayant fini mon sandwich, je n’ai plus rien à faire. Ca va bien de se tourner les pouces 5 min mais pas plus. Je fais quelques photos pour tuer le temps… toujours pas de traces de deux loustics. Etant donné qu’ils pourraient passer maintenant comme dans 5h, ce qui a effectivement été le cas, je décide de redescendre, et là … c’est le drame ! C’est sur, j’ai un minimum la caisse mais y a rien à faire, 1400 m de dénivelée, ça laisse des traces. C’est donc avec 25kg d’acide lactique dans chaque jambe que je commence à descendre. Et tout d’un coup, sans comprendre ce qui m’arrive, je me retrouve les quatre fers en l’air, dans un arbre et une douleur lancinante dans la jambe mais surtout au niveau du genou. Faute de pompier sexy pour venir me filer un coup de main je me débrouille comme une grande pour redescendre à la voiture et rentrer chez moi ! Une fois rentrée, je mets de la glace et du Voltarène mais rien n’y fait. Je décide donc d’aller aux urgences histoire de savoir à quoi je dois m’attendre … Evidemment entre la radio et le diagnostic, il a fallu compter plus d’une heure, à croire qu’ils sont allés acheter le papier pour développer les radios entre temps… Enfin, tout ça pour me dire que j’ai un quelque chose de merdu au niveau du tendon (et je vous la fait en simplifié parce que c’était dit en jargon médical donc incompréhensible…) « Mademoiselle vous allez devoir garder une atèle pendant 15 jours » ce que moi j’ai aussitôt interprété en « mademoiselle dans 15 jours vous serez sur pieds » mais ça je me suis bien gardée de le dire à ce cher docteur qui, s’il était Docteur, n’était ni Glamour ni Mamour.
Je me retrouve donc assise sur un canapé, avec un genou qui dit merde à l’autre à faire des incantation pour qu’il guérisse plus vite … Mais bon, je vais rassurer tout le monde : cela ne pose aucun problème pour rédiger le mémoire ! En effet, quand les gens (mon père) ont appris mes prouesses, la première question a été : « et pour ton mémoire ? ». C’est alors que j’ai commencé à m’interroger sur le lien qui existe entre la jambe et les mains qui utilisent l’ordinateur et le cerveau qui pense, ou qui tente de penser. J’en suis donc arrivée à la conclusion que, pouvant conduire jusqu’au bureau je serais donc en mesure de rédiger étant donné que je possède ce don rare chez le genre humain : mes quatre membres sont indépendants les uns des autres, et chacun a une fonction bien particulière ! Ouf me voilà sauvée alors !!
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